de l’architecture aux bijoux

Pascale Lion est architecte d’intérieur et designer, basée à Paris. Elle enseigne à l’école des Arts Décoratifs. Les mailles métalliques sont au cœur de son travail depuis le début des années 2000. Après des installations de grande échelle pour des applications architecturales, elle développe des objets simples, tant de forme que d’usage, qui invitent la matière dans notre quotidien. Les bijoux sont le prolongement de ces recherches.

Dès les premiers colliers basiques, en 2009, la collection a conquis un public fidèle, séduit par le minimalisme du dessin et la beauté intemporelle de la matière. Séduit aussi par la qualité de ces bijoux pérennes et confortables, fabriqués en France. Aujourd’hui la collection compte plus de 100 références. Elle est diffusée sur les 5 continents, dans de beaux concept stores et de grands musées.

Pascale

“Derrière une apparente évidence structurelle, la cotte de mailles réserve souvent des surprises. Une invitation permanente à la création !“

La cotte de mailles est un matériau contemporain qui nous vient de l’histoire. Les vestiges les plus anciens datent des Celtes... Lire la suite

…au IIIe siècle avant notre ère. Ils montrent la constance du principe de fabrication : de petits anneaux de fer, les mailles, sont entrelacés pour former une cotte, un vêtement qui protège contre les armes tranchantes. L’expression “copte de maille“ apparaît pour la première fois en 1526.

Oubliées avec l’évolution des techniques de guerre, on retrouve les cottes de mailles au 20ème siècle, avec l’émergence de la notion de sécurité au travail, et l’apparition des équipement de protection comme les gants et tabliers (ouverture des huîtres, abattoirs…). Elles entrent aussi dans la fabrication de gilets pare-balles et autres tenues de plongeurs exposés aux requins.
Aujourd’hui les cottes de mailles sont produites par des machines complexes, d’une très grande précision. Les anneaux sont désormais soudés, et de plus petite taille ; la gamme des matériaux s’élargit pour répondre à des besoins spécifiques. Le matériau le plus employé est l’acier inoxydable, viennent ensuite le laiton, le bronze, l’aluminium et le titane.
L’assemblage des nappes fabriquées par ces machines reste manuel et requiert une très grande dextérité. La maille la plus fine compte plus de 135 000 anneaux par mètre carré…

La collection a été sélectionnée par de grands musées d’archéologie et d’histoire : le Laténium près de Neuchatel, Bibracte en Bourgogne, le musée de l’Armée à Paris.

collaborations